Notre bilan

Nous avons coutume de dire que la France a le "meilleur système de santé au monde". Mais c'est aussi l'un des plus onéreux (11,6 % du PIB contre une moyenne de 9 % au sein de l'Union européenne).

C’est pourquoi un ensemble de mesures a été adopté dans le cadre d’une politique de rigueur (ensemble des mesures établies dans un pays dans le but de réduire son déficit): comme par exemple limiter et diminuer les dépenses de santé, restreindre les conditions d’accès à certains organismes de protection sociale…

En France, les principales mesures ont été prises au niveau du système de santé.           

Ainsi, la crise économique n’a fait que renforcer la volonté des pouvoirs publics de limiter les dépenses de santé, même si celle-ci existait déjà auparavant: elle a été mise en place il y a une vingtaine d'année et le déremboursement de certains médicaments a commencé il y a environ quinze ans.

La crise économique en France a eu différentes conséquences, et ce à plusieurs niveaux.

En 2013, le renoncement aux soins est en nette hausse par rapport à 2012 (selon le baromètre de l'institut du CSA - Conseil Supérieur de l'Audiovisuel). 33% des personnes ayant renoncé aux soins en 2013 l'ont fait suite à des difficultés financières.

Ce n’est pas pour rien que plus de la moitié des français juge que le système de protection de notre pays ne garantit pas un accès aux soins égalitaire. En effet, les inégalités dépendent principalement du revenu et de la classe sociale, alors que les divers organismes qui ont pu être créés en France sont censés, en théorie, empêcher celles-ci.

Avec la réduction de leur budget, les Français se voient maintenant contraints de faire des choix dans leurs dépenses de santé. Majoritairement, ce sont les soins dentaires qui sont reportés, voire annulés. Viennent ensuite ceux concernant les soins d'optique, et enfin les soins dits "courants" (consultation chez un généraliste par exemple).

Autre point important, les femmes sont plus touchées que les hommes: selon les études, 41% des françaises ont renoncé à certains soins en 2013, contre 23% pour les hommes.

L'abandon de soins n'est pas seulement fonction du sexe, mais également de l'âge: la tranche la plus concernée est celle s'étendant de 18 à 39 ans, aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Le cadre de travail est également un facteur décisif: un salarié fortement investi dans son travail ne "perdra" pas de temps à aller chez le médecin.

Les capacités dites sociales et matérielles devant l'accès aux soins sont également deux facteurs à prendre en compte : en effet, certaines personnes se voient obligées de renoncer aux soins faute de moyens et/ou d'accessibilité.

La crise économique que nous traversons n'est donc pas sans répercussions sur notre façon de nous soigner ET sur notre santé.

Tous ces "effets secondaires" poussent de plus en plus de personnes à avoir recours à l'automédication ce qui bien sûr peut être extrêmement dangereux.

La baisse ou la perte de revenus poussent certaines personnes à se soigner à moindre coûts (achats sur Internet) au risque de se mettre en danger ou d'aggraver leur maladie.

Dire que "la santé de l'économie a un impact sur la santé de la population" semble être une évidence dans le contexte actuel.

Au travers de nos travaux et de nos enquêtes, ce phénomène se trouve affirmé.

Travaux réalisés par Marya COLAS, Alicia CULLIE et Ophélie PALA élèves de 1°ES 1.